À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Un homme attend le train dans la gare d’une petite ville. Ses pensées vagabondent… Jusqu’à ce qu’il remarque les voyageurs qui vont et viennent bien qu’aucun train ne soit passé.
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Gilles Pellerin, dans son recueil des Sporadiques Aventures de Guillaume Untel, nous avait habitués à ces courtes histoires où le personnage principal est pris en flagrant délit d’attente. Ici, ce n’est plus l’autobus mais le train qui se fait désirer. S’ensuit l’inévitable monologue intérieur où l’auteur passe de la description détaillée des lieux à la critique sociologique et aux flashes-back nécessaires à l’intégration de la scène dans un cadre plausible. Au hasard, semble-t-il ; comme, en fait, la pensée vogue dans le crâne d’une personne désoeuvrée.
Le fantastique ne fait qu’effleurer de l’aile ce texte. Ces gens qui s’endorment, ces autres qui les regardent avec mépris… Le personnage est-il véritablement pris dans un engrenage/cercle vicieux ? L’angoisse finale du personnage n’est-elle qu’une question d’insomnie, d’impatience ?
Chose certaine, l’atmosphère opiacée que distille l’écriture minutieuse de Pellerin nous porte à l’interrogation suprême, celle qui a trait à la solidité de notre réalité ambiante, cette interrogation qui est peut-être l’essence même du fantastique. [JPw]
- Source : L'ASFFQ 1984, Le Passeur, p. 73-74.