À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
À la télévision, Julius Clendall, magnat de l’industrie touristique, parle du génial architecte Landon Bloome. Entre autres chefs-d’œuvre, Bloome a créé sous la direction de Clendall la fameuse planète Cube, un centre unique de villégiature réalisé à partir de l’agrandissement holographique d’une maquette. Mais Clendall avoue que jamais plus il ne travaillera avec cet architecte trop perfectionniste. À l’invitation de l’interviewer, Bloome apparaît devant les vidéo-caméras, porteur d’un nouveau projet grandiose : la création d’une nébuleuse.
Commentaires
Présenté sous forme d’entrevue où s’intercale un retour en arrière, le récit est d’un intérêt mineur, tandis que la chute n’en possède pas du tout. Côté écriture, Jean Carrières a quelques faiblesses de débutant, comme ce manque de retenue qui l’amène à utiliser un tiers du texte pour exposer le projet de la planète Cube. Il lui faudrait aussi relire avec plus d’attention des phrases comme celle-ci : « Les preuves pour le prouver ne manqueraient pas. » (p. 27).
Si, bon an mal an, les auteurs québécois de SF & F nous invitent à une sorte de festin littéraire, alors une nouvelle comme « Géoplanète » fait office de hors-d’œuvre. Un hors-d’œuvre qui se présente bien, mais sans saveur. Toutefois, comme dit Renaud en paraphrasant l’adage, « c't'en forgeant qu'on devient forgeron, c't'en mangeant de la soupe qu'on grandit, et c'et en jouant au bûcheron que Léonard devint scie ». Carrières a un style coulant, agréable, qui laisse entrevoir un bel avenir d’écrivain. [DC]
- Source : L'ASFFQ 1986, Le Passeur, p. 47-48.