À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
En route pour sa ville natale, François s’arrête à l’Ile aux Fantômes pour la nuit. Il fait la connaissance du vieux Phège qui lui offre l’hospitalité. À l’aube, le vieillard lui fait voir les fantômes de l’île. L’un d’eux prend la forme d’une jeune femme et François est séduit. Les amoureux se marient et partent sur la barque de Phège vers la ville de François. Mais l’heureuse traversée se transforme en cauchemar : les époux sont séparés. Le lendemain, François retourne dans l’île mais Phège et toute trace de son aventure ont disparu.
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Commentaires
Voilà un conte, assez long, qui n’offre rien de nouveau quant au thème et quant à son exploitation. L’amour idéal qui ne devient accessible que dans le monde parallèle de l’imagination est un sujet bien connu en littérature, quel que soit le genre. Dans « L’Île aux fantômes », ce motif est explicite mais la conclusion (l’impossibilité d’accéder à cet amour dans le réel) n’étonne guère.
Pourtant, la nature hybride de ce texte tâtant d’un certain fantastique (la présence, puis la disparition de Phège, inexpliquée, tout au moins pour François) et du merveilleux (le fantôme éthéré de la jeune fille prend la forme humaine dans un contexte magique : c’est la pipe de Phège qui génère le phénomène), aurait sûrement pu offrir d’autres possibilités intéressantes.
Le discours moralisateur, parfois agaçant (pris en charge par le narrateur omniscient, il nous donne l’impression de se trouver tout à coup “hors texte”, alors que le personnage de Phège l’intègre naturellement dans le récit), se révèle sans grande originalité. Malgré de très belles images et des descriptions évocatrices, le texte demeure banal dans son ensemble. [CH]
- Source : L'ASFFQ 1987, Le Passeur, p. 66-67.