À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
La planète Parsifik produit des mercenaires pour toute la galaxie. Sardoni, un parsifikien, est engagé par un dénommé Xarwich pour une mission sur une planète inconnue, la Terre. Il doit éliminer monsieur Gloup, producteur de la bière du même nom, concurrente de la Beurk, qui appartient à Xarwich. En effet, la société terrienne semble complètement divisée entre les amateurs de Gloup et de Beurk. Après quelques mésaventures, Sardoni croit tuer un Gloup déguisé en Xarwich, alors que c’est l’original qu’il trucide au laser. Gloup, se faisant passer pour son concurrent, détient maintenant les deux marques de bière, et Sardoni retourne sur Parsifik en tant que représentant officiel de bière pour sa planète.
Commentaires
« Gloup ! » est une tentative de science-fiction humoristique. Comme dans la plupart des textes hybridant deux genres, l’un prend le dessus sur l’autre ; l’humour, dans ce cas-ci, dirige l’organisation esthétique propre à la science-fiction. Cela donne un univers déjanté, très peu cohérent, des personnages superficiels et un récit plutôt mince. Mais si on rapporte la nouvelle dans un contexte humoristique, parodique même, ça fonctionne.
Le texte a ses longueurs, cependant. Tout le début, où on présente la planète Parsifik, tourne un peu en rond, en plus de n’être pas particulièrement drôle. Dès que Sardoni arrive sur Terre, cependant, la nouvelle prend une autre direction, en décrivant la farouche opposition entre les deux marques de bière, avec des publicités holographiques qui ne sont pas sans rappeler celles qu’on trouve dans certains romans de Philip K. Dick (mais présentées à une sauce plus proche de Douglas Adams). Le revirement final, qui repose sur le trope très classique de la méprise du double, permet au texte d’arriver à une fin cohérente avec le reste du récit, sauf peut-être pour ce qui est de Sardoni converti en un représentant de Gloup ; pour ça, c’est un peu poussé, mais à ce point, la nouvelle n’en est plus à sa première extravagance. [GV]
- Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 112.