À propos de cette édition

Éditeur
P.A.J.E.
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Stop 8/9
Pagination
33-42
Lieu
Montréal
Année de parution
1988
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Ça commencera de façon imperceptible, puis les cas s’aggraveront, enfin il y aura la publication du Manifeste de la copulation subjective : RÉVOPULATION ! ORGASME POUR TOUS ! Ce qu’on prendra pour un canular s’avérera véridique et on assistera à la mise à l’index du sexe. Au deuxième communiqué, l’effet sera contraire : les copulationnistes s’afficheront au grand jour, et ce sera le début de la fin pour la société puritaine d’aujourd’hui. Quand le troisième communiqué paraîtra, personne n’y portera attention.

Commentaires

Dans « Le Grand bond en avant », Martin Forget se paie une histoire du futur qui passe par la vraie révolution sexuelle, celle qui fera enfin éclater pour toujours les tabous puritains. Ça baisera ferme dans les rues et même l’inceste sera au goût du jour dans le temps des fêtes. La prostitution disparaîtra, les baisodromes ne porteront plus le nom discret de discothè­que et les pause-coïts s’ajouteront dans les conventions collectives ! Sous le ton direct du pamphlet, Forget brosse donc, on en conviendra, un futur tout à fait imprévisible et relativement réjouissant, du moins pour ceux qui ne sont pas des pisse-secs !

Question écriture, on peut parler d’efficacité. Quant à la mise en scène et à la logique interne du récit, il ne faut pas être trop difficile : la crédibilité d’un tel récit passe souvent par des épisodes un peu dur à avaler. L’idée cependant de narrer le tout en utilisant le temps futur donne un je ne sais quoi d’humoristique à toute l’entreprise et montre bien que l’auteur ne se prend pas trop au sérieux avec toute cette élucubration.

Pour rester dans le ton du texte de Forget, terminons en disant que vous ne vous ferez pas baiser en prenant dix minutes de votre temps pour lire « Le Grand bond en avant ». [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1988, Le Passeur, p. 71.