À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
L’inspecteur Trauma, escorté d’une brigade de motards qui sont la police provinciale de ce monde, débarque sur la scène d’un crime abject, dans une résidence cossue. Un ministre et un riche allié du gouvernement ont été éventrés, écorchés et mutilés, leur corps mis en scène dans un tableau – une nature morte – digne d’Hannibal Lecter. Sitôt après les crimes, Trauma n’a pas grand-chose à dire à Maurice Duplessis, à qui il doit faire rapport.
Saut au chapitre 48 où Trauma, captif d’un agent extraterrestre, Hurt, arrivé par erreur sur Terre, subit à son tour des tortures qui semblent assez finales.
Commentaires
Conformément au défi lancé par l’équipe d’imagine… pour ce hors-série, « La Grande Noirceur » n’offre que les trois premiers (brefs) chapitres d’un roman imaginaire, puis un extrait de la fin. L’auteur n’a donc pas à approfondir l’univers qu’il évoque. L’histoire commence dans un Québec alternatif de 1951, dirigé par un Duplessis différent du nôtre, sans trop qu’on sache en quoi. L’uchronie duplessiste esquissée relève du roman noir ou, plus exactement, de la BD noire, Lord étant un spécialiste du neuvième art.
Le profane que je suis n’a que peu de références mais, à la lecture, j’ai pensé spontanément à Sin City de Frank Miller (Dark Horse, 1991). Les illustrations sombres de François Escalmel, la plus frappante étant la première, contribuent à l’impression générale. La forme parcellaire et tronquée du texte ne permet guère au critique d’en écrire davantage, pas plus qu’il ne saurait se prononcer sur quatre ou cinq pages éparses d’un volumineux album de BD. [DS]
- Source : L'ASFFQ 1994, Alire, p. 117.