À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Le jeune Halix, lors d’une visite de routine à son GAE (guichet automatique d’évaluation), est diagnostiqué comme souffrant de leucémie. Le traitement le contraint à annuler son voyage à la station orbitale CER. Mais il apprend le lendemain que le docteur Schan de la station Atlantis vient de mettre au point un nouveau traitement pour la leucémie et qu’il cherche des volontaires pour le tester. Halix se rend donc bel et bien en orbite, où il sera guéri.
Commentaires
Typique des textes réunis dans ce collectif, « Halix » met en scène un monde futur à peine extrapolé, où l’informatique dispose néanmoins de pouvoirs miraculeux. Au niveau du langage, la faiblesse est flagrante : parler d’un MQP pour « menu quotidien personnalisé », c’est ignorer la richesse du langage, et cela témoigne du peu de connaissance de la SF de la part de l’auteur : le domaine est riche en métaphores et néologismes autrement plus évocateurs que des acronymes de trois lettres.
D’accord, Béland visait essentiellement à émerveiller en évoquant un futur hypertechnologique où tout le monde peut voyager dans l’espace ; j’ergote donc sur des détails. Sauf que ce sont les détails qui rendent un tel texte acceptable ou pas. À une époque où les jeux informatiques qui nous font vivre des voyages spatiaux se comptent par dizaines, un auteur se doit d’offrir une vision plus convaincante. La maladie d’Halix est une excuse narrative : elle déçoit à la fois parce qu’elle ramène l’histoire à des considérations prosaïques et toutes contemporaines et parce que sa guérison quasi magique à base de poussière de météorite (ah bon ?) est trop rapide pour que l’on ait eu le temps de s’émouvoir sur le sort d’Halix. [YM]
- Source : L'ASFFQ 2000, Alire, p. 16.