À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Aux portes de Louisbourg, une imposante flotte anglaise. Le peuple craint, mais voilà une jeune simple d’esprit qui se précipite dans les rues et jusqu’au port où elle se met à prier et à crier que les Anglais n’entreront pas dans la ville. Alors une tempête s’élève, la mer s’agite furieusement et la flotte anglaise coule en grande partie. Aussitôt la tempête finie, la jeune fille tombe raide morte. Elle s’appelait Maria Duguay, l’héroïne de Louisbourg.
Commentaires
De nouveau, Édouard-Zotique Massicotte se fait le chantre d’une légende de chez nous – Massicotte, ne l’oublions pas, fut un des précurseurs de Marius Barbeau – qu’il sous-titre cette fois « récit fantastique ».
Le texte n’est pas très long – tout au plus trois mille caractères –, mais la narration est extrêmement efficace grâce à l’écriture simple et claire qui supporte parfaitement l’histoire. Car malgré sa brièveté, « L’Héroïne de Louisbourg » présente l’habituelle structure narrative de Massicotte : après une brève mise en situation, il s’attache à relater l’événement, puis à terminer son récit par un court épilogue.
Petite vignette d’époque, cette nouvelle de Massicotte, tout comme plusieurs autres, semble avoir été rédigée dans le but précis de léguer à la postérité le souvenir de cette légende. L’objectif est donc atteint et, en ce sens, « L’Héroïne de Louisbourg » est une réussite ! [JPw]
- Source : Le XIXe siècle fantastique en Amérique française, Alire, p. 134-135.