À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Jean, le client d’un hôtel, reçoit, à sa grande surprise, un curieux message en provenance de la réception, laquelle l’invite à changer d’établissement contre un dédommagement. La raison exprimée, selon laquelle l’hôtel aurait été réservé au-delà de sa capacité, paraît pourtant fumeuse : les chambres aux portes demeurées ouvertes sont désertes, tout comme le lobby. Le personnel le presse pourtant de quitter, ce qu’il accepte – non sans visiter, au préalable, les toilettes du hall. Celles-ci sont occupées par trois fillettes aux dents aiguës, qui vont sceller, en riant, le destin du protagoniste.
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Commentaires
Cette très courte nouvelle est le fruit du désormais traditionnel exercice d’écriture sur place qui a lieu à chaque édition du congrès Boréal, et qui consiste à écrire, en une heure, une fiction sur un thème commun à tous les participants – dans ce cas précis, le fou rire. Si cette double contrainte donne parfois naissance à de petits bijoux qui sont aujourd’hui récompensés d’une publication dans les pages de Solaris, force est d’admettre que ce n’est pas le cas de l’ensemble de la production issue de cet exercice.
Du coup, je me demande si cet opus écrit de la main d’un auteur aussi chevronné que l’est Champetier aurait remporté le concours en ces circonstances. Sa nouvelle, si elle demeure largement bien rédigée, réussissant à construire une atmosphère quelque peu étrange, tombe malheureusement à plat, la finale paraissant incongrue, trop rapide, presque bâclée. Celle-ci laisse en effet une désagréable impression dont la cause pourrait bien être que l’auteur ait manqué de temps, vu la contrainte, pour la rédiger dans le style qu’on lui connaît.
Pourtant, l’ensemble m’apparaît posséder un réel potentiel fantastique, au point où il aurait été agréable de voir son auteur la revisiter sans les contraintes susmentionnées, question de l’allonger substantiellement et d’en revoir la chute. [MRG]
- Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 49-50.