À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Francine Beaumont, qui n’avait presque plus de contacts avec ses parents depuis la naissance hors mariage d’une petite fille, retourne à la maison ancestrale pour visiter sa mère qui va mourir. De la part du grand-père, l’accueil est froid. C’est qu’il a toujours reproché à sa fille la mort de son fils, Maxime, mort à six ans en tombant dans un escalier parce que sa sœur Francine, alors âgée de huit ans, le poursuivait pour récupérer sa boîte à musique. Mais Francine non plus ne s’est jamais pardonné, et doit vivre avec la culpabilité depuis tout ce temps.
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Commentaires
Comme souvent chez Stanley Péan, l’écriture de « Home, Sweet Home » est agréable en raison de son travail sur l’atmosphère, élément particulièrement important dans une nouvelle où l’action se déroule dans une vieille maison morbide, atmosphère imprégnée avec un certain bonheur du leitmotiv d’une chanson enfantine : London Bridge is falling down.
Tout le long de la nouvelle, Péan s’est livré à un travail – peut-être un peu trop ambitieux – d’osmose entre souvenirs, fantasmes et réalité, osmose rendue par des effets typographiques qui auraient sans doute été plus percutants s’ils n’avaient pas été malmenés par la composition un peu aléatoire de la revue. Certes, une nouvelle n’est pas plus intéressante parce qu’elle est composée sur papier glacée dans une luxueuse revue, mais quand l’indigence des moyens nuit à la lecture, il faut commencer à se poser des questions. Ainsi, plus d’une fois pendant la lecture de « Home, Sweet Home », je me suis demandé : « Cet espace est-il significatif ou est-ce une erreur de mise en page ? »
Défaut mineur cependant, qu’on ne saurait imputer à l’auteur. Défaut plus important à mes yeux, et tout à fait imputable à Stanley Péan : la fin décevante, d’un fantastique plutôt édulcoré, comme s’il n’avait pas su trop comment finir. Après toute cette belle montée de tension, avec la boîte à musique qui joue à l’envers, la disparition de Stéphanie, l’escalier qui n’en finit plus, je me souviens de ma réaction de déception : « Juste ça ? » [JC]
- Source : L'ASFFQ 1988, Le Passeur, p. 126-127.