À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Des milliards de passagers parcourent en tous sens l'intérieur d'un gigantesque navire de l'espace. Chacun vit sur sa petite planète qu'il ne peut quitter sans rompre l'espèce de cordon ombilical qui lui fournit le nécessaire vital. Le narrateur est l'un d'entre eux. Intrigué par les légendes qu'on lui raconte, il part à la rencontre de l'Oiseau Dor qui doit le conduire aux Lumières. Le voyageur repère le volatile et se met à le suivre. L'Oiseau Dor l'entraîne hors de l'espace noir qu'il a toujours connu jusqu'aux Lumières et à une immense sphère couverte de verdure : une Ilforêt. Attiré par l'oiseau, il plonge à sa suite vers les profondeurs du planétoïde végétal. Sa planète s'empêtre dans les branches, lorqu'il entend le chant envoûtant que produit l'Oiseau…
Commentaires
Pettigrew renoue avec son monde des Hommes-Snoopy et il le fait avec l'originalité qu'on lui connaît. Par exemple, le narrateur ne connaît le cycle des jours et des nuits de l'ancienne Terre que par ouï-dire. L'auteur rythme donc son récit à l'aide d'un procédé qui traduit bien la perception des couleurs du ciel aux divers moments d'une journée et d'une nuit terrestres.
Cette quête intrigante qui foisonne d'autres traits originaux convainc le lecteur de se laisser emporter par le flot du récit. L'intérêt y est d'autant plus grand que l'écriture de Pettigrew témoigne d'une aisance et d'une sûreté dignes de mention. L'heureuse combinaison d'un vocabulaire coloré, d'images bien choisies et d'un dénouement imprévisible soulignent toute la versatilité et la virtuosité de Pettigrew.
Cette œuvre de commande, rédigée à l'occasion du concours d'écriture sur place du congrès Boréal 1984, s'inspirait de quelques vers soumis par les concepteurs de cette activité, ici Rimbaud. L'auteur s'en est bien tiré comme le révèle l'évidente qualité de cette rapide création. [GG]
- Source : L'ASFFQ 1985, Le Passeur, p. 97.