À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Dans sa jeunesse, Éléonore a visité trois fois le pays des fées. Maintenant, à quarante ans, elle revient enfin dans ce pays qu’elle aimait tant. Mais tant de choses ont changé. La vallée est maintenant déserte. Pas un bruit, pas une trace des merveilleux habitants qu’elle a jadis connus. Elle s’approche du lac et distingue, au fond de l’eau, un bijou noué dans les algues.
Elle se souvient soudain de la malédiction qui devait fondre sur le pays des fées si un certain motif venait à être représenté dans une broderie. Elle plonge dans les eaux du lac pour aller dénouer le bijou de la Dame des eaux. Mais quand elle cherche à remonter à la surface, les algues l’en empêchent. Elle sait qu’elle va mourir, mais mieux vaut mourir pour une noble cause que, banalement, sur la terre des humains.
Commentaires
Autre courte nouvelle née du concours d’écriture sur place du festival de Roberval. Ici, le thème imposé, celui de l’eau, n’est traité qu’indirectement. Mais cela n’enlève rien à l’intérêt de la nouvelle. Dans sa brièveté, le texte suggère plus qu’il ne dit et c’est sans doute là l’une de ses qualités principales. On se prend à rêver à ce peuple de fées, absent, et pourtant encore terriblement présent.
C’est au point qu’une fois ma lecture terminée, j’ai continué à visiter le monde enchanté, à vivre la douleur et la joie d’Éléonore, et je me suis pris à espérer qu’un jour, Julie Martel reprenne son texte et lui donne plus d’épaisseur, dans tous les sens du terme. Car il s’agit, à mes yeux tout au moins, d’un microroman. Qu’en aurait fait Jonathan Carroll ? C’est la question que je pose à Julie Martel. [GS]
- Source : L'ASFFQ 1998, Alire, p. 110-111.