À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Londres, juin 2025. La ville est infestée de zombis. Une seule façon de les tuer : les couper en deux, sur le sens de la longueur. Le narrateur, qui s'adonne à la contrebande, quitte la ville avec K., sa compagne. Il veut se rendre en Afrique, où tout est plus calme, mais il larguera K. avant, n’étant plus capable d’endurer sa présence.
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Commentaires
C’est pas de chance. Voilà qu’il faut que je commente une seule des vingt-cinq nouvelles de l’excellent recueil de Maxime-Olivier Moutier, Risible et noir, et que, comme par hasard, c’est l’une des moins intéressantes du lot. Ce qui ne veut pas dire qu’elle est mauvaise, non, mais faut voir la qualité des autres, pardieu !
Évidemment, Moutier ne fait pas dans le fantastique ou dans la SF, alors il n’a pas l’habitude. Mais comme il ne fait pas dans la dentelle non plus, l’avenir morbide bouffé aux zombis qu’il met en place en quelques coups habiles de pinceau n’est pas banal du tout.
Non, le problème, c’est qu’il a beau réussir en deux coups de cuiller à pot à rendre une ambiance futuriste pourrie à souhait, à dégager en deux coups de jack knife la personnalité râblée d’un contrebandier du futur, encore aurait-il fallu deux pages de plus pour adjoindre à tout ça une vraie histoire. Parce que là, c’est juste une vignette, que dis-je, un instantané, et qu’on aurait aimé que Moutier se mouille plus avec cet univers et avec ce personnage.
Mais bon. Comme il y a tant d’histoires qu’on nous balance sans atmosphère et sans personnages dignes d’intérêt, je ne commencerai pas à me plaindre. Et puis, après tout, les autres nouvelles de Moutier, c’est souvent ça, non ? Des instants, des diatribes, des scènes prises sur le vif. Non ?
Alors pour un gars qui ne fait pas dans le genre, il faut avouer qu’il a quand même réussi à passer un message, à savoir que tant qu’il y aura des hommes, il y a de grosses chances pour qu’il reste des machos, et que tant qu’il restera des belles filles, il y a d’autres grosses chances pour que les plus connes soient collées aux basques d’un macho. [JPw]
- Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 132-133.