À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
C’est dimanche. Un général paraphe un traité de paix. Mais sa plume crache une tache d’encre qui s’étend à toute la page, à toute la pièce, puis au pays entier. Lorsqu’elle franchit les frontières, la guerre éclate. Les nations s’entre-déchirent : rien n’arrête le noir envahisseur. On ordonne alors un cessez-le-feu. Le dimanche suivant, un général paraphe un autre traité de paix. Mais sa plume crache…
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Commentaires
Il n’est pas toujours nécessaire d’écrire longuement pour en dire beaucoup et bien le faire. Deux pages suffisent à Roch Carrier pour tracer un portrait ironique de la guerre, de l’absurdité des motifs qui la déclenchent, de celle des hommes qui la font et qui n’en tirent aucune leçon.
Le schéma de l’action, apparemment simple, bouleverse les lois de l’ordre établi : banale en soi, l’anecdote prend des proportions démesurées et fait éclater les frontières du réel. L’écriture, concise et bien rythmée, renforce l’effet de bouleversement par une simple mise en abîme de l’écriture elle-même (la signature d’un texte) et par le caractère répétitif du processus désespérant de la guerre et de la paix. [CH]
- Source : L'ASFFQ 1987, Le Passeur, p. 60.