À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Chaque nuit, les « inséparables » reviennent dans sa chambre en criant et lui volent son sommeil, ses souvenirs et son sang. Au début, ils étaient « tout petits et légers comme des balles de ping-pong ». Maintenant, ils sont « rouges et ronds comme de simples et anodins ballons d’enfants ». Son existence est dévastée, bientôt il demandera peut-être aux « inséparables » de lui donner la mort.
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Qui sont les « inséparables » ? Des succubes ? des vampires ? un croisement des deux espèces ? Il n’est pas essentiel qu’on soit fixé là-dessus pour apprécier le texte de Diane-Monique Daviau. Bien sûr, il y a du vampirique chez ces « inséparables », puisqu’ils vident petit à petit le narrateur de ses souvenirs – et vraisemblablement aussi de son sang qui semble peu à peu les gonfler et les colorer d’un rouge incandescent.
Le manque d’information devient toutefois source de confusion quand il s’agit de l’identité du narrateur. Qui est cet homme, en effet ? A-t-il réellement « traversé tant de vies » par le passé ou ces mots doivent-ils être lus au sens figuré ? Je n’ai pas voulu m’arrêter à ces questions, aucune réponse ne pouvant changer grand-chose au sens du texte.
Plutôt qu’un récit, « Les Inséparables » de Diane-Monique Daviau est une sorte de complainte où un personnage exprime sa terreur devant l’événement récurrent qui menace son équilibre mental et même sa vie. Bien écrit, ce texte constitue une intéressante variation sur le thème de la hantise exercée par des êtres surnaturels et maléfiques. [DC]
- Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 69.