Interférence d'une licorne

Astrid, la fille de l’empereur galactique Zigue, a perdu la mémoire lors d’un accident. Les conseillers de l’empereur tentent de la lui rendre, dans le champ allégorique de Thémis, en lui faisant rencontrer entre autres Marx, Kérouac, la Justice, la Liberté et une licorne.

J’ignore s’il y avait quelque chose à comprendre dans ce texte segmenté, disposé comme un dialogue de théâtre avec présentation des personnages au début de la pièce, avec en italiques des interpellations du lecteur par l’auteur. « Tous les personnages de ce texte peuvent être assimilés à des dieux et à des êtres humains. (...) On peut s’y reconnaître car ils sont éminemment symboliques » nous dit Simard en introduction. Éminemment, rien de moins. Sans doute trop, car pour ma part, le rôle de cette licorne venue des armoiries canadiennes m’a échappé, comme celui des autres personnages, du reste. J’ai eu l’impression de lire deux pages séparées d’un manuscrit que le vent aurait dispersé – disons – sur le stationnement d’un centre commercial, me laissant persuadé que je n’ai aucune chance de saisir le propos de l’auteur – qui, lui, semble avoir la conviction d’en avoir un, de propos. Vous me suivez ?

Attendez, je recommence, mais avec des personnages allégoriques comme un castor et le Jugement, qui vont se parler devant vos yeux.

Claude Janelle intervient, et dit au critique que non, ça suffit ! [DS]

• Source : L'ASFFQ 1992, Alire, p. 180.