À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Dans un compartiment, un voyageur évoque le souvenir d’amis décédés. Le nom du narrateur surgit soudain dans la conversation. Son scepticisme grandit quand son interlocuteur décrit un coucher de soleil qu’il a observé de la maison de campagne du narrateur. Celui-ci affirme pourtant ne pas connaître cet homme et ne l’avoir jamais invité chez lui.
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Commentaires
Une étrange nouvelle ! Je me perds en conjectures sur sa signification. Le narrateur serait-il vraiment mort sans le savoir ? La proximité du cimetière devant lequel le train est momentanément immobilisé pourrait le laisser croire. Ou n’est-ce qu’une accumulation de coïncidences ?
Voilà un texte qui tient du réalisme magique courant dans la littérature latino-américaine mais dont l’esprit de l’époque – jamais clairement identifiée cependant –, la civilité et le climat au charme désuet évoquent plutôt le fantastique classique de l’Europe dont le représentant le plus exemplaire au Québec est Négovan Rajic.
Point d’effets d’horreur ici, à peine un étonnement de la part du narrateur qui se sent à la fois concerné par les propos qu’il entend et indifférent aux conclusions que ceux-ci suggèrent.
Le caractère d’étrangeté distillé par la nouvelle constitue certainement son atout majeur. C’est probablement le meilleur des quatre textes que nous avons retenus du recueil de Corriveau. [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1991, Le Passeur, p. 59.