À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Le narrateur, qui dit être vierge, rencontre une petite fille qui l’appelle « papa » et le reconnaît très bien, quoique lui ne la reconnaisse pas. La mère, qu’il a l’impression de connaître, apparaît au loin et vient chercher sa fille. Au loin attend le père, une version plus vieille du narrateur. C’est alors que la mère se retourne vers le narrateur et sous-entend qu’il réussira ses recherches sur le temps. Le narrateur les regarde repartir d’où ils sont apparus, pensif.
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Commentaires
Nous aimons tout d’abord le jeu de temps dans le titre entre le verbe, au futur simple, et l’adverbe « jadis », qui évoque le passé ; les deux éléments ainsi mis ensemble annoncent que le texte jouera sur le thème du temps.
Camille Bouchard décrit dans sa nouvelle la fascination du narrateur pour le temps, c’est même son domaine de recherche à l’université. Le cœur du récit est que le narrateur apprend que ses travaux le mèneront à réellement voyager dans le temps.
Cela dit, bien que la nouvelle présente une forme de voyage dans le temps, les détails à ce sujet ne précisent pas ses caractéristiques. La méthode utilisée pour voyager n’est pas mentionnée et est laissée à l’imagination. La nouvelle laisse entendre que le type de voyage dans le temps est fixe, soit que le fait de rencontrer sa future femme et sa future fille ne change ni le passé du narrateur ni son futur proche. Ce qui doit arriver va arriver.
Quelques maladresses typographiques agacent l’œil, soit des changements de ligne après une apostrophe, des voyelles majuscules sans accent (comme à l’époque de sa rédaction, cela dit), des coupures de mots sans trait d’union, et des lignes de dialogue sans tiret. Ces problèmes ne sont pourtant en rien la faute de l’auteur, qui nous fait oublier ces accrocs très aisément.
Cette courte nouvelle d’une simplicité désarmante a une saveur délicieuse d’histoire réconfortante de type « feel good » et se relit avec bonheur plus d’une fois. [SG]