À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Un homme singulier, un peu simple d’esprit, est connu sous le nom de La Jaquette-à-Cimon. Depuis son jeune âge, il est incapable de garder sur lui la moindre paire de culottes. Elles disparaissent mystérieusement, ce qui l’oblige à porter continuellement une jaquette. On raconte qu’il aurait été victime d’un sort jeté par le diable.
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Commentaires
Il y a bien peu à dire sur cette nouvelle de lecture agréable mais vite oubliée. Il s’agit, pour l’essentiel, du portrait coloré d’un homme qui tient lieu de Bonhomme-Sept-Heures dans le village et qu’on pourrait croire échappé des pages d’Originaux et Détraqués de Louis Fréchette. Quelques années après la parution du texte de Dessureaux, un certain Yves Thériault publiera son premier recueil, Contes pour un homme seul, qui contient une panoplie de ce genre de marginaux.
Le malheur du pauvre homme semble venir d’une parole lancée en l’air par son paternel lorsqu’il était au berceau. Exaspéré par les pleurs du poupon, le père avait invoqué l’aide du diable pour le faire taire : « Que le diable te berce d’abord ! » L’enfant aurait ainsi été victime d’un sort lancé par le diable qui s’est penché sur son berceau. Cette explication, dépourvue de considérations religieuses, et l’étrange accoutrement de La Jaquette-à-Cimon auront marqué toute l’existence de cette sorte d’idiot de village.
Toutefois, l’explication avancée est un peu remise en question par une très courte scène au cours de laquelle le père, portageur dans les chantiers, a un différend avec un maquignon qui jure « qu’il se souviendrait de lui dans sa famille ». Rien n’indique qu’il s’agit d’un conflit avec le diable. Aussi cette piste apparaît stérile et superfétatoire.
La légèreté du propos, malgré la gravité du thème de la marginalité, et l’écriture minimaliste, faite de phrases très courtes, contribuent à faire de « La Jaquette-à-Cimon » un récit sans grande valeur littéraire. [CJ]