À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Le narrateur met en opposition deux grandes figures historiques de créateurs de jardins : Oxine Radhicel et Mme Nuckule. Radhicel a aménagé des jardins bien ordonnés, dont ceux de Sévène, en 4368, qui ont inspiré de nombreux auteurs. À son opposé, Mme Nuckule a préféré recréer des microcosmes de la nature, par exemple la Terre, jardins établis par le roi Dieu, mais qui ont disparu depuis.
Commentaires
Il est presque impossible de résumer ce texte parce qu’il ne raconte aucune histoire, si ce n’est par des références à l’Histoire. Il s’agit d’un texte d’humour, on l’aura deviné, usant d’un intéressant procédé de distanciation : le narrateur, dont nous ne savons rien, compare les œuvres de deux grands concepteurs de jardins dans ce qui pourrait être une revue d’histoire ou de jardinage. L’action, si j’ose dire, se situe dans un futur très lointain, puisque le texte traite au passé de personnages ayant vécu durant les années 4300.
Si l’auteur démontre qu’il maîtrise parfaitement l’écriture (son style est adapté au propos du texte et coule de source), le contenu, quant à lui, ne mérite pas qu’on s’y arrête très longtemps. Les personnages ne sont que des ombres du passé, sans épaisseur, sans humanité. Les lieux évoqués sont trop vastes, à peine esquissés, pas même des décors de théâtre. Le lecteur sourira, bien sûr, d’un sourire intellectuel, ce qui est tout de même à mettre à l’actif de l’auteur.
Mais la chute, si l’on peut qualifier de chute la fin d’un texte qui ne contient pas d’intrigue, la chute qui, à elle seule, justifie la lecture d’un texte bref est prévisible : la Terre est un jardin, mais un jardin dévasté.
En résumé, un texte bibelot, c’est-à-dire à la beauté fragile qui n’existe que le temps où notre regard s’y attarde. [FP]
- Source : L'ASFFQ 1992, Alire, p. 27.