À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Un roi ayant pris le pouvoir, il y a dix ans, se voit confronté à l’héritière légitime du royaume qu’il a dépossédée. Palmor et Sélénia veulent le bonheur du peuple mais leur compétence diffère. Qui l’emportera ?
Commentaires
Somcynsky propose ici un récit d’heroïc-fantasy qui creuse davantage l’une des préoccupations majeures de son œuvre, l’amour, en la combinant à la notion de pouvoir.
Voilà un grand texte qui met en opposition deux conceptions du pouvoir qui finalement se complètent, d’où cette absence de manichéisme qui dévalorisait souvent les récits précédents de Somcynsky. D’une part, Palmor représente le pouvoir temporel, le réalisme politique articulé autour d’un pragmatisme indispensable ; d’autre part, Sélénia incarne un pouvoir spirituel fondé sur un idéalisme tout aussi nécessaire. Elle est la grande prêtresse du rêve et de l’illusion tandis que le souverain doit composer avec la réalité et les contingences quotidiennes. Les deux royaumes sont donc indissolubles.
Le style de Somcynsky est particulièrement remarquable dans « Le Jour de la lune » : l’écriture ne se voit pas tant elle est naturelle. On n’y sent jamais l’effort.
J’aime aussi cette façon qu’a l’auteur de faire vivre des personnages dont le destin n’est pas limité à leur seule petite personne mais engage une collectivité entière. [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1984, Le Passeur, p. 100.