À propos de cette édition

Éditeur
American Folk-Lore Society
Genre
Hybride
Longueur
Collectif
Format
Livre
Pagination
121
Lieu
Bloomington (Indiana)
Année de parution
1926

Résumé/Sommaire

Les contes de tradition orale composent un corpus particulier dans les genres de l’imaginaire. En plus d’avoir leurs propres codes, ils reposent sur une structure narrative qui fonctionne par accumulation d’événements improbables, voire invraisemblables. Le récit bifurque constamment, à la merci du conteur, dirait-on, qui semble s’en remettre à l’improvisation à partir de canevas éprouvés. Dans un tel contexte, résumer un conte n’est pas une sinécure. Si on impose rigoureusement une longueur maximale, on risque d’écarter des épisodes secondaires qui, bien souvent, distinguent les contes les uns des autres. Aussi les contes recueillis de la bouche même des conteurs font l’objet de résumés plus longs que ceux des nouvelles contemporaines dans le site.

[12 FY ; 1 FA ; 9 HG]

La Manchote
Pierre sans Peur
La Petite Chèvre
Les Trois perdrix
Mamzelle Judique et M. Maintenas
La Femme en dérive
Le Quartier de bœuf
Duval
Les Trois secrets du roi
Le Trou des fées
Patira
Jean Pierre et ses garçons
La Belle-mère
La Chèvre menteuse
Promesses de Tit-Jean
Le Prince Désiré
La Bouteille d’eau merveilleuse
Tit-Jean le voleur
Le Nain jaune
Tit-Pierre et Jacqueline 
Janvier 
La Passion

Commentaires

Gustave Lanctot rassemble les vingt-deux récits qui composent la cinquième série des Contes populaires canadiens autour de huit conteurs, formant ainsi un corpus d’autant de groupes : Sioui, Rousselle, Roy, Landry, Tremblay, Alexandre Poudrier, Lambert et Rondeau. Pour chacun, il donne un bref aperçu de la trame narrative tout en en dégageant l’originalité. Souvent un même conte, dont la matière se transmet intacte d’un narrateur à l’autre, diffèrera par la manière, c’est-à-dire le verbe concis ou élaboré de chacun. Des personnages récurrents y viennent faire leur tour de piste, dont l’inévitable Ti-Jean et l’infréquentable diable. Aux contes traditionnels s’ajoutent quelques légendes plus susceptibles de s’imprégner de couleur locale. Lanctot n’hésite pas à affirmer que les récits légendaires sont porteurs de l’origine de leur formation et permettent d’observer la part de déformation qu’elles font subir aux événements qui leur ont donné naissance sur le temps long de leur transmission. La tradition orale est un art d’illettrés vivant parce que spontané, naïf parce qu’il échappe au laminage d’une tradition savante qui soupèse chaque mot et formate chaque expression. [BB]