Joyeux Compagnons (Les)

La pauvre Jasmine est la tête de Turc de l’école. C’est à qui lui fera le coup le plus pendable. Luc a décidé qu’il aurait cet honneur. Il emprunte donc l’appartement d’un ami dans l’intention d’inviter Jasmine et de la séduire. Une fois que celle-ci sera nue, les amis du jeune homme feront irruption dans la chambre pour prendre une photo d’elle. Cependant, Jasmine a deviné le piège et elle qui a le pouvoir de communiquer avec les insectes leur réserve un tour à sa façon.

Le titre est réellement ironique car les joyeux compagnons en question consistent en fait en une bande d’adolescents cyniques, pour ne pas dire sinistres, qui veulent jouer le meilleur tour possible à la tête de Turc de leur école, Jasmine, surnommée « la tarte ». Tous ceux qui auront eu le malheur de se faire écœurer durant leur adolescence compatiront avec elle. Heureusement, « la tarte », à l’instar de la Carrie de Stephen King, a un atout dans sa manche qui lui permettra de retourner la situation en sa faveur.

La progression de l’intrigue est rigoureuse. Cependant, le lecteur attentif peut aisément deviner la finale qui est à la fois moralement satisfaisante et dégoûtante, à moins d’apprécier cette sorte de défi comme les participants de l’émission américaine Fear Factor. Cette nouvelle en tout cas ne manque pas d’humour noir, particulièrement quand Luc tente de soûler Jasmine et commence à être plutôt rond lui-même. [DJ]

• Source : L'ASFFQ 1999, Alire, p. 31.