L.A.P.S.

Premier mouvement : Hurleur et Creuseur s’éveillent à la surface d’une planète non identifiée. Deuxième mouvement : Summers et Bouchard, explorateurs de systèmes stellaires, atterrissent sur L.A.P.S. (Lupus Alpha, planète seize) pour s’apercevoir que la planète a déjà été visitée par d’autres explorateurs. Les échantillons de prélèvement révèlent la présence des éléments nécessaires à la vie (mais il en était de même à la précédente exploration). Troisième mouvement : Hurleur et Creuseur ont pris conscience d’un “grattement” du même genre que celui qu’ils ont connu trois périodes de repos auparavant. Quatrième mouvement : déçu par l’exploration, Bouchard s’est retiré sur Europe et s’est lancé dans la restauration. Trois mois plus tard, Summers vient lui rendre visite et lui propose d’être son associé. Cinquième mouvement : (silence). Sixième mouvement : Bouchard se plaint de piqûres d’insecte. La chose lui serait arrivée deux fois depuis qu’il s’est installé sur Europe.

Trop simple ou trop subtil ? C’est la question que je me posais à la fin de ma troisième lecture de « L.A.P.S. » Dois-je voir une comparaison entre, d’une part, Hurleur et Creuseur et, d’autre part, Summers et Bouchard ? Certains parallélismes de personnalité s’expliqueraient ainsi. Bouchard est-il l’équivalent de la planète L.A.P.S. ? Ou bien faut-il comprendre que le sort des quatre protagonistes est uni dans quelque destinée qui nous resterait incompréhensible, à nous pauvres mortels ? J’hésite toujours. Mais dans un cas comme dans l’autre, je ne suis plus tout à fait certain de vouloir connaître la réponse. La nouvelle porte en sous-titre : Adieu sf. Hugues Morin abandonne-t-il la SF sur une petite plaisanterie à nos dépens ? [GS]

• Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 130-131.