À propos de cette édition

Éditeur
Alire
Titre et numéro de la collection
L'ASFFQ
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
L'Année 1992 de la science-fiction et du fantastique québécois
Pagination
259-263
Lieu
Beauport
Année de parution
1997
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Les trains n’ont plus de secret pour Nicolaï Gheorghiu ; il a sillonné toutes les voies ferrées de l’Europe et de l’Asie. Quand il apprend que des trains et leur personnel sont portés disparus, il se propose de traquer les auteurs de ces actes infâmes et s’embarque dans un long périple aux quatre coins du continent. Un jour, lui et son équipage aperçoivent un mystérieux véhicule roulant sur la voie ferrée, devant sa locomotive. Quand Nicolaï Gheorghiu découvrira la vérité, il sera trop tard.

Commentaires

Les personnes passionnées des belles chutes nouvellistiques sont priées d’arrêter ici de lire cette recension : on ne peut pas parler en détail de cette nouvelle sans émousser le plaisir de lecture. La nouvelle de Jean Pettigrew repose en effet sur une idée toute simple, sur une belle trouvaille établie à partir d’une analogie entre les voies ferrées et les fermetures éclair (!), analogie qui, en raison de l’adresse de l’auteur, n’est élucidée qu’à la toute fin du récit.

L’écriture est particulièrement habile ici. L’auteur sait mener un récit et possède aussi l’art de construire un dialogue qui nourrit directement l’intrigue. C’est véritablement l’efficacité discrète de la forme qui donne chair au récit et soutient une histoire réduite à sa plus simple expression.

Cette nouvelle est également une belle fable sur l’entêtement. Nicolaï Gheorghiu, on le sent, n’abandonnera pas tant que sa quête ne sera pas complétée. C’est aussi un récit sur l’impuissance de l’humain face aux phénomènes surnaturels.

« Là où s’évanouissent les trains », disons-le dès à présent, est un bel exemple de nouvelle réussie. Tout un univers est contenu dans ce texte et, en même temps, tous les éléments du récit sont de la plus grande économie, dirigés vers ce punch final qui, dans la pure tradition de la nouvelle, nous saisit par son évidence et par son imprévisibilité. [SBé]

  • Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 151.