À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Afin de chasser les habitants du bourg voisin qui assiègent et menacent de brûler son village, Knut se met en quête du trésor caché dans la vallée de Yurkus. Selon la légende, ce trésor peut secourir les villages en détresse. Grâce à un plan que lui ont remis les elfes après qu’il les eût aidé à combattre un incendie, il trouve le trésor. Revenu chez lui, Knut l’ouvre et une tornade balaie « tout ce qui était méchant, y compris les Koumatas ».
Commentaires
Ce court récit de Marie-Pierre Bédard a remporté le deuxième prix dans la catégorie Secondaire I de la 24e édition du Concours littéraire Richelieu. C’est dire que l’auteure était très jeune au moment de la publication de son texte.
Cela est manifeste dans la schématisation extrême et la résolution rapide du conflit. Le manque d’expérience est criant aussi dans l’écriture. Marie-Pierre Bédard utilise d’entrée de jeu trois adjectifs pour décrire le village (« Dans un minuscule village paisible et lointain »), abuse sans raison des synonymes (« un courageux et valeureux guerrier ») et emploie certains mots à mauvais escient. Ainsi, un comte n’est pas l’équivalent d’un chef de village. Autre exemple : Knut ouvre le trésor, mais pour ce faire, il faut que le trésor soit dans un contenant – un coffret, peut-être ? Ce n’est pas précisé. L’approximation règne partout dans le texte. Malgré la présence des elfes, celui-ci relève davantage du fantastique – le pouvoir du trésor qui emporte tout ce qui est méchant – que de la fantasy.
« La Légende de Yurkus » renseigne néanmoins sur ce qui inspire les adolescents. Ici, le courage, la cohésion de la famille et l’avenir rassurant à l’image de la vie des parents constituent des valeurs réconfortantes célébrées par une finale qui fait penser inévitablement à l’épilogue habituel des albums d’Astérix : la femme de Knut propose d’organiser un grand festin pour le retour triomphal de son mari.
Incidemment, c’est dans ce même recueil qu’Héloïse Côté a publié son premier texte de fiction (étranger aux genres qui nous intéressent). [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1994, Alire, p. 20.