À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Un cultivateur de Rigaud faisant fi des conseils de ses voisins travaille aux champs le jour du Seigneur. Pour le punir, Dieu fait pleuvoir sur sa terre une grêle de cailloux qui la rendent infertile.
Commentaires
Dans son préambule, l’auteur manie l’hyperbole pour vanter la beauté de Rigaud, l’existence aisée de ses habitants et leur dévotion exemplaire. Mais ceux-ci se rappellent qu’il ne faut pas défier les préceptes religieux sous peine d’encourir la colère de Dieu. José-le-Diable peut en témoigner.
Une accumulation de fautes entraîne la malédiction dont est victime le cultivateur : il ne va pas à la messe, il travaille le dimanche et il blasphème. Évidemment, ce n’est pas quelqu’un de la paroisse, c’est un nouvel arrivé à « la mine rébarbative ». En sous-texte, le récit dévoile un trait sociologique récurrent dans la littérature québécoise, le rapport difficile à l’étranger, au survenant, à l’Autre qu’entretient la société canadienne-française de l’époque repliée sur elle-même.
Si la morale de l’histoire se veut édifiante, on ne peut en dire autant du sentiment xénophobe qui se dégage du texte. À cet égard, le préambule jette les bases du rejet à venir en présentent une communauté idéale non encore pervertie par l’Autre. [CJ]