À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
La princesse Aileen est courtisée par tous les prétendants du royaume mais aucun ne l’intéresse. Un jour, un ménestrel errant lui chante un poème qui l’émeut aux larmes. Depuis lors, la princesse se languit et, inspirée par un récit de sa nourrice, se rend sous un arbre où le petit peuple des fées lui apparaît. Avec sa baguette magique, leur roi touche la princesse qui disparaît alors. Pour la délivrer du charme, il faudra que quelqu’un tue le coursier blanc enchanté qui traversera le Barnes Gap le jour de la Saint-Patrice. Le prince Roderich O’Donnel, le ménestrel errant, y parviendra.
Commentaires
Comme le laisse entendre le titre, l’histoire se déroule en Irlande et tourne autour de la fête de la Saint-Patrick (appelée ici Saint-Patrice). À part le nom des personnages et le Barnes Gap, lieu situé au cœur de Glenelly Valley en Irlande du Nord, la couleur locale est peu présente. Le fête du saint patron de l’Irlande est à peine soulignée.
Le récit de Françoise se distingue par sa simplicité narrative. L’auteure fait l’économie de ces rebondissements à répétition qui caractérisent souvent les contes d’apprentissage. On est plutôt ici dans le registre amoureux. Le malheur de la princesse n’est pas dû à la malveillance, à la cruauté ou à la jalousie d’un personnage. Il résulte de la morosité qui s’abat sur elle après le récital senti du ménestrel errant. Puis, en l’entendant pleurer sous un arbre, le roi des fées, entouré de son peuple, a transporté Aileen dans son royaume pour en faire son épouse.
Le dénouement est classique : le jeune homme qui délivre la princesse de son sortilège est celui-là même que son cœur avait élu. Les valeurs du cœur sont validées par le courage de l’être aimé. Ce dernier, d’origine inconnue, qui se présente sous une apparence modeste, s’avère être un prince comme cela arrive souvent. Sauf dans les histoires de Ti-Jean, le héros populaire issu du peule, qui gagne l’amour de la princesse en déjouant les stratagèmes des nobles.
La seule fausse note du récit provient de la chronologie des événements qui se révèle contradictoire. Le ménestrel chante son poème à Aileen le jour de la Saint-Patrice. Or le moment propice pour rompre le sortilège correspond à cette même fête mais une année ne s’est pas écoulée entre les deux célébrations.
N’en disons pas plus et laissons les deux amoureux à leur bonheur. [CJ]