Résumé/Sommaire
La fée Lia, princesse du royaume de Saugrenu, narre sa rencontre avec un nu-mains, surgi inopinément d’un autre monde, par le trou entre les racines d’un gros chêne. Dans ce monde d’où vient le jeune Philippe, il n’y a pas d’oisours mais on voyage dans des boîtes sur roues (ou dans de très grands tuyaux munis d’ailes). Et on n’y porte des gants qu’en hiver !
Curieuse et incrédule, Lia suivrait bien le garçon nu-mains dans le tunnel d’où il a surgi, mais elle est sauvée in extremis par son oncle l’ogre : si on se laisse entraîner par un nu-mains, on se retrouve enfermé dans un livre… Un « conte de fées ». Le roi Tio met en garde Lia (et tous les habitants de Saugrenu) : les nu-mains sont menteurs et cruels. Puis l’on bouche ou bloque tous les trous du royaume, par où pourrait surgir un nu-mains, fût-il un enfant. Ne renonçant pas à l’espoir d’une nouvelle communication, Lia jettera dans un trou (oublié) le livre où elle a consigné son récit…
Commentaires
L’on se demande un peu quoi dire à propos de ce court récit écrit gros, qui carbure aux calembours, aux malentendus et aux inversions de rôles. Les enfants de 7 à 9 ans, public cible de ce mini-roman, raffolent des jeux de mots et des termes imaginaires aux sonorités comiques. Lia, qui savoure bave de crapouille et gâteaux à la morve verte, est bien révoltée d’apprendre que, chez les nu-mains, on boit du jus de vache et l’on mange des animaux ! Philippe, le petit nu-mains, n’en revient pas que les fées n’aient point de baguettes magiques ; bien que, en y pensant bien, les nu-mains disposent de télécommandes qui font apparaître et disparaître… des images dans des boîtes vitrées ! Chacun interprète les propos de l’autre d’après ce que lui-même connaît.
Danielle Simard est bien connue pour son humour et sa fantaisie. Elle offre ici une charmante introduction à l’étude de la différence entre les humains, à l’acceptation de l’autre tel qu’il est. [DS]
- Source : L'ASFFQ 1994, Alire, p. 165-166.
Références
- Madore, Édith, Les 100 livres québécois pour la jeunesse qu'il faut lire, Québec, Nota bene, p. 177-178.