À propos de cette édition

Éditeur
Le Préambule
Titre et numéro de la collection
Chroniques du futur - 9
Genre
Science-fiction
Longueur
Novelette
Paru dans
Aurores boréales 2
Pagination
215-249
Lieu
Longueuil
Année de parution
1985
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Pilote rattaché à l'avant-poste spatial Ross-Véga, gigantesque carcasse grise où règne la promiscuité, Garfield Francke rêve constamment aux vertes prairies de Terra où il a passé sa jeunesse. Ses rêveries inquiètent tellement sa supérieure qu'elle songe à l'envoyer chez un psycho. Mais sait-elle à quel point Gar fut traumatisé dès son premier jour à l'avant-poste, quand une attaque ennemie a failli le tuer comme plusieurs de ses camarades ?

Première parution

Loin des vertes prairies 1982

Autres parutions

Commentaires

Pertinemment dédiée à Ray Bradbury, cette nouvelle évoque les atmosphères bucoliques souvent développées par le grand écrivain américain. Je pense en particulier au texte « La Brousse » dans L'Homme illustré. Les savanes jaunes de Terra, que la nostalgie de Gar transforme en prairies verdoyantes, ressemble à l'Éden en comparaison des coursives serrées et des somnacles étroits du Ross-Véga. La planète est un oasis de douceur et de chaude beauté, tandis qu'à l'avant-poste on se prépare aux combats dans le vide interplanétaire. Nature et vie versus installations de guerre et mort froide. Texte antimilitariste ? Sans doute, mais l'argument principal n'est pas là. La nouvelle est au premier chef un drame psychologique, celui d'un jeune homme arraché à son bonheur simple et innocent.

Puisque c'est l'habitude chez Sernine, on n'est pas surpris de lire un texte écrit magnifiquement. Les phrases s'écoulent avec lenteur, avec paresse même, comme les rivières courant dans les prairies de Terra. Habitude aussi, ces descriptions trop longues : celles des diverses parties de l'avant-poste, du décor champêtre de la planète perdue, des manœuvres de pilotage, des combats spatiaux. Autant de phrases impeccables qui pourtant nous éloignent de l'essentiel, le drame intérieur de Gar, et nous empêchent d'être émus comme l'histoire le mériterait. [DC]

  • Source : L'ASFFQ 1985, Le Passeur, p. 114.