À propos de cette édition

Éditeur
Association des Écrivains du Centre du Québec
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
In extremis
Pagination
78-92
Lieu
Drummondville
Année de parution
1989
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Ino Turnball se présente à une discrète agence de suicide où l’accueil est froid et bureaucratique. Ayant essayé diverses approches, « l’orienteur » parvient à faire parler le candidat, qui n’a pas le courage de se donner une mort violente. Turnball finira par sortir en colère, ulcéré par l’insensibilité de son interlocuteur, après avoir déchiré le contrat qu’il venait de signer. Mais un camion passant sur la rue lui donnera la mort dont il ne voulait plus.

Références

La narration n’est pas très habile : il lui arrive, le temps de quelques phrases, de changer brusquement de personnage-point de vue. On y ren­contre un certain nombre d’erreurs de base, comme l’usage du pronom il renvoyant à deux personnages distincts dans deux phrases successives. Comme bien des auteurs québécois inexpérimentés, Houle emploie des mots et des locutions sans trop connaître leur sens ou leur forme exacte, ou sans parvenir à énoncer clairement sa pensée. « Les mouvements de ses mains, les gestes de son corps, contribuaient à renforcer son expression criante de vérités empoissonnées (sic). » « Il prononça ce verdict comme on annonce (sic) une vérité absolue en Occident et qui est une erreur de jugement en Orient. »

Les personnages ne sont guère réussis. L’indécision du candidat au sui­cide, bien qu’elle justifie le titre de la nouvelle, se défend assez mal. La personnalité de l’« orienteur » est tout aussi mal campée, oscillant entre le registre du fonctionnaire orwellien et celui du « méchant » ricanant.

La nouvelle se faufile dans le genre fantastique grâce à un doute qui existe peut-être : le propriétaire de l’agence de suicide aurait le pouvoir de hâter le destin de ses clients sans agir directement. [DS]

  • Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 100-101.