À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Pour son anniversaire, Jean-Marc veut une trousse de magicien. Il l’obtient mais alors qu’il essaie des tours comme faire apparaître un lapin d’un chapeau, il échoue lamentablement et ne réussit qu’à provoquer l’hilarité de ses cousins et de son petit frère. Jean-Marc n’a que lui-même à blâmer, car il refuse de lire les instructions contenues dans la trousse sous prétexte que les caractères sont trop petits. Pourtant, il doit donner une séance de magie devant des membres de la famille en visite, dont entre autres ses cousins goguenards. Jean-Marc est désespéré. Il lui vient soudain une inspiration : il fait trois fois le tour de son chapeau avec sa baguette magique et s’écrie : « Rapatatatouille Boursouflavabotte ! » Alors, des choses extraordinaires se produisent. L’ennui, c’est que les souhaits de Jean-Marc se réalisent littéralement. Son père n’a plus peur de rien et devient un véritable casse-cou ; les autobus scolaires de la ville sont réduits en pièces ; l’école se trouve rapetissée à la taille d’une maison de poupée, etc. Jean-Marc se voit finalement dans l’obligation de lire les instructions et de faire appel à 711 Urgence Magie pour requérir les services d’un véritable magicien professionnel qui viendra réparer les dégâts.
Commentaires
Quoique le thème du jeune magicien en herbe qui fait d’énormes bêtises soit loin d’être neuf, il faut admettre que Manon Boudreau traite le sujet avec humour et intelligence. On s’amuse à lire ce récit, on rit, on ne s’ennuie pas une minute. Ce texte est destiné en principe aux plus jeunes mais comme l’a déjà écrit C.S. Lewis, une histoire destinée aux enfants qui n’intéresserait pas aussi les grands n’est peut-être pas très bonne. Quoiqu’il y ait un peu d’exagération dans cette affirmation, il demeure qu’elle s’applique tout à fait au Magicien à la gomme. Boudreau a d’ailleurs le mérite d’avoir inventé des paroles magiques aussi drôles et originales que « abracadabra » ou « poudre de perlinpinpin ». « Rapatatatouille Boursouflavabotte », une fois qu’on a pris la peine de le déchiffrer et de le prononcer à haute voix, crée un irrésistible effet comique.
L’action est menée tambour battant, les péripéties tournant évidemment autour de ce qui constitue l’existence quotidienne d’un enfant. S’il y a une morale à tirer de ce court roman, elle pourrait se résumer ainsi : il faut faire attention à ce que l’on souhaite car on pourrait bien l’obtenir. Ce principe est cependant implicite dans une histoire qui n’a pas été écrite dans un but d’édification, ce qui n’empêche pourtant pas l’auteure de tenter de sensibiliser, sans vouloir se montrer moralisatrice, le jeune lecteur à la difficulté d’être mère et de l’encourager à mettre lui aussi la main à la pâte dans la maison familiale. [DJ]
- Source : L'ASFFQ 1999, Alire, p. 35-36.
Références
- Teasdale, Suzanne, Lurelu, vol. 22, n˚ 2, p. 33-34.