À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
À une soirée mondaine du Docteur Delgrave, un individu raconte le phénomène dont il est la victime. Depuis qu'il a acheté une peinture représentant une main nue, il est en proie à une angoisse insoutenable. Il a l'impression qu'une main gantée cherche à l'étouffer. Hallucinations ? Delirium tremens ? Et ces marques bleues sur son cou, alors ?
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Commentaires
Pasticher un auteur, c'est implicitement lui rendre hommage en reprenant ses thèmes favoris et en imitant son style. C'est aussi afficher ses goûts littéraires et, dans certains cas, avouer ses influences. Double entreprise donc, qui consiste à se camoufler derrière une écriture mais aussi à se dévoiler.
En pastichant Guy de Maupassant, Annick Perrot-Bishop a écrit pourtant un texte qui diffère de ses productions habituelles. « La Main gantée » s'inscrit dans la veine du « Horla », sans doute le texte fantastique le plus connu du maître français de la nouvelle.
Le récit de Mme Perrot-Bishop permet de mesurer la différence entre le fantastique qui se pratiquait en France et celui de Louis Fréchette au Québec, à la même époque.
Le fantastique pastiché ici privilégie une approche qui se veut sérieuse et scientifique, à l'opposée d'un fantastique québécois plus folklorique et moraliste.
On ne demande pas à un pastiche d'être original mais d'être fidèle. Cette considération m'oblige à être tolérant pour la fin de la nouvelle qui m'a paru particulièrement faible et décevante. [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1985, Le Passeur, p. 95-96.