À propos de cette édition

Éditeur
Solaris
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Solaris 117
Pagination
5-6
Lieu
Gallix
Année de parution
1996
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Une entité omnipotente crée un univers, en débutant par les livres, suivis de l’espace, la lumière, et de tout ce qu’il faut pour meubler cet espace, nommé Ottawa – y compris les animaux et les humains. Elle invente la beauté, la musique, le temps et la mémoire en l’honneur de la musique. L’entité termine ensuite son univers en créant les rêves.

Commentaires

Dans ce très court récit quelque peu mégalomane et onirique, Jean-François Somain revisite le mythe de la création judéo-chrétien en l’adaptant à tout bon bibliophile ou lecteur boulimique. La narration interne sied bien à l’ensemble, qui souffre néanmoins d’une certaine étrangeté par l’exploitation même du thème. On termine en effet la nouvelle en fronçant les sourcils : pourquoi une telle nouvelle ? Se veut-elle une critique religieuse ? Si tel est le cas, la critique est si évanescente qu’elle tombe à plat. Se veut-elle plutôt une sorte de mysticisme nouvel âge reposant sur le temps cyclique ? La chute, qui se veut le miroir de l’incipit, supporte fort bien une telle explication : « Ce matin, j’ai inventé l’univers. Ce soir, je fermerai les yeux et je détruirai tout cela. Et demain je recommencerai. » (p. 6)

Pour ma part, j’y vois plutôt une longue métaphore du processus créateur, mais dont la mégalomanie transparente et de mauvais goût par la tonalité employée, quoique pas inintéressante en elle-même, a certes failli à me divertir ou mieux, me faire réfléchir. [MRG]

  • Source : L'ASFFQ 1996, Alire, p. 184-185.