À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Dracula vit de curieux moments : il survit à la lumière du jour, peut manger de l’ail, boire de l’eau bénite, embrasser un crucifix et même manger une hostie dans une église. Il apprend alors que sa bonne fait partie d’une nouvelle espèce d’immortels. Cette dernière lui a donné un avant-goût de ce qui l’attend s’il se joint à cette espèce. Dracula refuse, mord Antoinette qui le tue.
Commentaires
Premier texte publié de cet auteur, cette nouvelle semble prometteuse. L’étonnement de Dracula constatant qu’il n’a plus à craindre ni la lumière, ni l’ail, ni les symboles religieux est certes amusant. Toutefois, le procédé s’épuise rapidement et le texte tourne en rond.
De même, la fin est décevante : la bonne tue Dracula avec trop de facilité. Le narrateur affirme qu’Antoinette reprend forme humaine, mais il n’y a aucune description physique de la bonne au moment de l’attaque (à part les griffes), aucun indice de changement quelconque. Le choix des mots est hasardeux (Dracula goûte « enfin » le sommeil éternel ; pourtant, il ne semblait pas vouloir mourir, tout au contraire). Tout le village fait partie des disciples d’Antoinette. Comment est-elle devenue aussi puissante sans que Dracula ne se doute de quelque chose ? Les derniers mots « Demain, le monde… » sont trop faciles pour créer une fin intéressante (comme une chanson qui se termine par un fade out). Bref, alors que le début de la nouvelle est redondant, la fin semble précipitée.
Dans les notes bibliographiques, à la fin du recueil, on mentionne que, pour l’auteur, il a été difficile d’écrire ce texte en si peu de mots. Malheureusement pour lui, la lecture en est tout aussi malaisée. [LA]
- Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 29-30.