À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Marguerite donne naissance à un enfant cubique : Marbre. Si l’enfant grandit très vite, ses facultés mentales accusent en revanche un retard certain. Parvenu à l’âge adulte, Marbre s’adonne à la politique. À sa mort, on l’installe sur un piédestal : depuis ce jour, son exemple sert de modèle aux « monuments érigés à la bêtise ».
Commentaires
Cette nouvelle, écrite avec beaucoup d’assurance, se développe d’une façon extrêmement libre et désinvolte : on chercherait en vain des rapports bien définis entre ses diverses parties. Elle est, de plus, truffée d’expressions bizarres qui ne servent pas directement le propos. « Ses broches [celles de Marguerite] pétaradèrent jusqu’à ce qu’il n’y eût plus de laine dans toute la région. Il fallait bien attendre que les moutons repoussent. » ou « Croupions de poules orgueilleuses, ses doigts gloussaient, besogneux les uns et les autres, impatients géomètres d’une destinée qu’ils s’efforçaient d’arranger. » Sans doute ces notations farfelues et plutôt anarchiques servent-elles à créer une atmosphère étrange propice à l’émergence du fantastique ; une certaine constance dans le trait eût cependant été bienvenue… À la première lecture, « Marbre » revêt une allure improvisée ; une seconde lecture ne donne pas un autre son de cloche. [LM]
- Source : L'ASFFQ 1991, Le Passeur, p. 80.