À propos de cette édition

Éditeur
Vents d'Ouest
Titre et numéro de la collection
Ado - 20
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Amitié, dites-vous ?
Pagination
35-50
Lieu
Hull
Année de parution
1998
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Mathilda, une jeune clocharde, reçoit en cadeau d’une mystérieuse belle dame un miroir dans lequel apparaît une petite fille en pleurs. Elle jette le miroir à la poubelle, mais son chien, Patte-Croche, le lui ramène. Après une nuit pluvieuse et frileuse, comme elle trouve agaçant de voir la petite fille pleurer dans le miroir, elle agite celui-ci jusqu’à ce que la petite fille dégringole dans son chapeau. La petite se révèle être l’enfant malheureuse que Mathilda refoule en elle et qui cherche une amie. Elle lui demande de soigner son image extérieure et intérieure afin de leur permettre de s’épanouir. Mathilda décide de devenir une vendeuse de miroirs et la petite fille retourne dans son miroir en dansant et en riant. Plus tard, assise à son nouveau kiosque, Mathilda voit passer la belle inconnue qui lui ressemble étrangement.

Commentaires

Cette nouvelle pourrait s’intituler « rencontres du troisième type avec soi-même » puisque la petite fille du miroir, la jeune clocharde et la belle dame ne font qu’une seule et même personne à des époques différentes de son développement et qu’elles interviennent simultanément malgré les perturbations temporelles que cela demande. L’utilisation du miroir pour révéler l’intériorité n’est pas nouvelle. Le miroir sert de révélateur, de prise de conscience : il permet à la jeune clocharde de « réfléchir » à sa situation. La rencontre du passé, du présent et du futur permet à la jeune fille de prendre de nouvelles décisions. Cela appuie la thèse selon laquelle on peut se sauver en prenant soin de « l’enfant en soi ».

Le doute subsiste toujours – fantastique oblige – chez le personnage, mais non chez le lecteur, quant à l’identité de la belle dame. L’idée est bonne, même si la présence de la petite fille pas plus grosse qu’un deux dollars dans un miroir de poche est plutôt fantaisiste. Même les ados auxquels s’adresse le texte doivent trouver cela « full pas rapp ». [AL]

  • Source : L'ASFFQ 1998, Alire, p. 46-47.