À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Interrogé par le sergent Letendre et son collègue Ledoux sur la disparition de Bernard Picard, Laurent Saint-Pierre raconte les événements qui ont suivi la fameuse partie de hockey entre Sainte-Lucie et les fiers-à-bras de Saint-Bouduran…
En compagnie d'Olivier, son frère, de Béatrice Levallet, une Française en visite au Québec et d'Hélène Lafleur, l'amie d'Olivier, Laurent découvre que l'accompagnateur du groupe de Béatrice, le professeur Dubuc, est en fait le dernier des Beauchesne et qu'il fouille la maison Walkers parce que son ancêtre y aurait caché Matusalem, le fameux diamant. Or, il a eu ces révélations en lisant par hasard un manuscrit… celui de Laurent !
Mais pendant que le professeur s'explique, le plancher s'effondre et les voilà repartis dans le tourbillon temporel qui les fait échouer au XVIIe siècle et dans la bande de pirates du fameux El Diablo, justement en train de transporter un formidable trésor. S'ensuivront la rencontre avec Esperanza del Plata et diverses aventures où plusieurs des compagnons d'El Diablo perdront la vie, mais où ce dernier aura la vie sauve grâce aux connaissances historiques de Laurent.
Après environ une année, Laurent et ses amis réussiront à revenir à la maison Walkers. De retour au présent, ils tombent en pleine bataille entre gens de Sainte-Lucie et Saint-Bouduran. El Diablo et Picard disparaîtront de nouveau vers le passé, alors que le groupe découvre enfin, à la grande joie de Dubuc, le fameux diamant.
C'est à ce moment de l'histoire de Laurent que surgit dans la salle de police Picard, vêtu en seigneur du XVIIIe siècle, et qui dévoile à tous un superbe trésor qui sortira enfin les habitants de Saint-Bouduran de la misère.
Commentaires
Le livre débute sur un mot de l’auteur, Roger Cantin, où il explique qu’il s’agit du scénario du film et non d’un roman traditionnel, mais que ce scénario présente la version complète de l’histoire, et donc quelques scènes qui n’ont pas été intégrées au film.
Heureusement, Cantin écrit des scénarios étoffés. Malgré la sécheresse incontournable des enchaînements inexistants et du découpage, la lecture n’est tout de même pas désagréable. Par ailleurs, comme le mentionne justement l’auteur dans son introduction, ce scénario a en plus le mérite de montrer pour une rare fois aux jeunes en quoi consiste un scénario !
Nous ne nous attarderons donc ni sur l’écriture, ni sur les personnages, mais plutôt sur l’histoire, pour en souligner la richesse et le sens du rebondissement. Dès les premières lignes, l’action se met en place et les liens avec la première partie se font de façon simple et efficace. Pas beaucoup de temps morts ou d’introspection, que de l’action, peut-être un peu prévisible par endroits, mais jamais invraisemblable malgré l’extraordinaire de l’intrigue. Mentionnons aussi une trouvaille qui rehausse ce classique voyage dans le temps, l’utilisation du portable de Laurent. En consultant son encyclopirate – réellement disponible sur Internet –, Laurent apprend à l’avance l’issue de la situation dans laquelle lui et ses amis se trouvent. Grâce à son “don” pour prévoir l’avenir, El Diablo se sortira de son mauvais pas et, ainsi, le moteur de l’action est relancé de plus belle.
Je ne sais si Matusalem II (le film) a connu un aussi grand succès populaire que le premier, mais on peut affirmer, preuve à l’appui, que le scénariste a fait un bon boulot. [JPw]
- Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 51-53.
Références
- Teasdale, Suzanne, Lurelu, vol. 21, n˚ 1, p. 19-20.