À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
[25 FA ; 2 HG]
L’Étranger, de Philippe-Ignace-François Aubert de Gaspé
Histoire de mon oncle, d'Alphonse Poitras
Le Débiteur fidèle, de Louis-Auguste Olivier
La Croix du Grand Calumet, de Guillaume Lévesque
Conte populaire, de Charles Laberge
Les Trois diables, de Paul Stevens
Une nuit avec les sorciers, de Philippe-Joseph Aubert de Gaspé
La Légende du père Romain Chouinard, de Philippe-Joseph Aubert de Gaspé
Ikès le jongleur, de Joseph-Charles Taché
Le Noyeux, de Joseph-Charles Taché
Le Feu des Roussi, de Narcisse-Henri-Édouard Faucher de Saint-Maurice
Le Diable au bal, de J.-Ferdinand Morissette
La Chasse-galerie, d'Honoré Beaugrand
La Bête à grand’queue, d'Honoré Beaugrand
Le Fantôme de l’avare, d'Honoré Beaugrand
Un épisode de résurrectionnistes, de Wenceslas-Eugène Dick
Une histoire de loup-garou, de Wenceslas-Eugène Dick
À la Sainte-Catherine, de Charles-Marie Ducharme
Le Revenant de Gentilly, de Louis Fréchette
La Maison hantée, de Louis Fréchette
Coq Pomerleau, de Louis Fréchette
Les Marionnettes, de Louis Fréchette
Le Loup-garou, de Louis Fréchette
Fantôme, de Pamphile Lemay
Le Loup-garou, de Pamphile Lemay
Sang et Or, de Pamphile Lemay
Le Rigodon du diable, de Louvigny de Montigny
Autres parutions
Commentaires
Le XIXe siècle québécois connaît un regain de popularité depuis quelques années. Des anthologies sont publiées, des romans sont réédités tandis que paraissent des essais sur les débuts de notre littérature. La renaissance de la tradition du conteur oral y est sans doute pour quelque chose. Les festivals de contes se multiplient, que ce soit le Rendez-vous des grandes gueules à Trois-Pistoles ou le Festival du conte interculturel de Montréal. Un spectacle à grand déploiement, Légendes fantastiques, a tenu l’affiche pendant la saison estivale 1998 à Drummondville. Il y a même un fanzine québécois animé par Mario Rendace, « Le Résurrectionniste », qui s’est donné pour tâche d’exhumer les contes québécois du XIXe siècle.
L’anthologie publiée par Aurélien Boivin, Les Meilleurs contes fantastiques québécois du XIXe siècle, s’inscrit, à première vue, dans ce courant de redécouverte des textes littéraires du siècle précédent. Il serait toutefois plus exact de dire que cette anthologie a précédé – et peut-être même suscité – cet engouement pour le XIXe siècle puisqu’elle a été publiée pour la première fois en 1987 sous le titre Le Conte fantastique québécois au XIXe siècle.
L’anthologiste a effectué quelques changements au sommaire qui compte maintenant seize auteurs. Il a ainsi ajouté six contes : « Conte populaire » de Charles Laberge, « Le Diable au bal » de Joseph-Ferdinand Morissette, « Fantôme » de Pamphile Lemay et « Le Revenant » de Gentilly, « Les Marionnettes » et « Le Loup-garou » de Louis Fréchette. Il a, en revanche, supprimé quatre contes de Jos Violon de Louis Fréchette.
L’ensemble, très représentatif du corpus du XIXe siècle puisqu’on y retrouve tous les êtres qui peuplent le conte surnaturel, regroupe donc vingt-sept contes fantastiques… à deux exceptions près. « Un épisode de résurrectionnistes » de Wenceslas-Eugène Dick était considéré à l’époque comme un conte fantastique, mais la science a depuis longtemps démystifié le phénomène de la catalepsie. La présence de « La Bête à grand’queue » d’Honoré Beaugrand est plus difficile à justifier. À vrai dire, on s’étonne qu’Aurélien Boivin n’ait pas remplacé ce texte qui fait partie, comme il dit, des contes de surnaturel expliqué, ce qui invalide sa nature fantastique.
Le seul autre reproche qu’on puisse adresser à cette anthologie, c’est son prix de vente élevé. Je doute qu’à 28 $, elle soit à la portée des étudiants à qui elle est avant tout destinée. L’édition de 1987, en format poche, était beaucoup plus économique. Pourquoi ne pas l’avoir rééditée dans la collection populaire BQ ? [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 29-30.