À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
La récolte de blé a été mauvaise mais Pierre-Jean a réussi à sauver une bonne partie de la sienne. Sa femme Louise, le cœur sur la main, donne une mesure de blé aux fermiers indigents pour leur permettre d’ensemencer leurs champs. Au jour des semailles, elle a épuisé presque toute sa réserve de grains mais, par miracle, le sac de semences est à nouveau plein.
Commentaires
Dans le premier quart du XXe siècle, la société québécoise est encore très rurale et la représentation de la vie à la campagne domine les écrits littéraires. La terre constitue un sujet inépuisable pour les écrivains.
Sous-titrée « Récit champêtre canadien », la nouvelle de Blanche Lamontagne expose la dure réalité des fermiers soumis aux caprices de la nature et menacés par la famine. Point d’envolées lyriques sur la terre nourricière, sur la beauté de la campagne et sur la quiétude de la vie rurale, mais une illustration irréfutable de la Providence divine.
La nouvelle se lit au premier niveau et ne cache pas sa morale. Celui qui fera acte de charité chrétienne envers sa communauté sera récompensé pour sa bienveillance et sa générosité. Le sac de blé dans lequel puise Louise pour venir en aide aux fermiers s’est rempli opportunément au moment des semailles.
Qu’ajouter, en conclusion, sinon que le titre du périodique dans lequel est publié « La Mesure du blé » coïncide parfaitement avec l’enseignement de la nouvelle ? [CJ]