À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Dans un dépotoir de robots rouillés, le narrateur anonyme, accompagné du docteur Suzuki, un réparateur de robots, trouve le robot accusé du meurtre de sa vieille maîtresse, Mako Makina, une ex-star oubliée du cinéma. Ils l’amènent devant la justice. Après le procès, la vérité sort enfin : le robot n’a pas assassiné Mako Makina. C’est plutôt elle qui l’avait programmé pour la tuer, un suicide assisté en quelque sorte. Elle ne pouvait plus supporter cette descente dans l’anonymat.
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Commentaires
Cette courte nouvelle appartient au genre de la science-fiction à la fois sérieuse (dans la thématique du meurtre/suicide) et humoristique (en raison des mots utilisés pour nommer la technologie : électrotruc au pif senso-vasouilleur, par exemple). Sans oublier une pointe de critique sociale, ce qui était, est et sera cher aux yeux de Jean-Pierre April. Le vocabulaire, précis et varié (voire inventé puisqu’il s’agit d’un univers futuriste), définit le style d’écriture qu’on lui connaît aujourd’hui encore. Et déjà à l’époque, on pouvait remarquer les idées innovatrices qui enrichissent toujours son parcours d’auteur même s’il a désormais délaissé la science-fiction pour s’intéresser davantage à la littérature générale. Le désir de faire passer un message reste toujours vivant, peu importe le genre littéraire qu’il emprunte pour y arriver.
On peut remarquer un lien entre le fait que le narrateur qui ne se nomme jamais (anonyme) soit celui qui enquête sur le cas de Mako Makina, la vedette qui craignait plus que tout l’anonymat. Il semble très bien accepter de ne pas être sous le feu des projecteurs et c’est même avec un certain humour qu’il résout l’affaire comme s’il était suggéré qu’il trouve stupide qu’elle se soit suicidée pour si peu. [JR]
- Source : L'ASFFQ 1996, Alire, p. 6.