À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Alors qu’elle assiste à la fête de la Saint-Jean avec ses parents, Cathy est renversée par un éclair et sombre dans un profond coma. Elle en émerge quelques mois plus tard comme si de rien n’était. Au moment de quitter l’hôpital, la fillette côtoie un malade en phase terminale qui se rétablit inexplicablement. La réputation de Cathy se répand rapidement, à tel point qu’une foule de malades, attendant d’elle un miracle, se presse devant sa maison. Déchirée entre la pitié et son désir de tranquillité, que fera-t-elle ?
Commentaires
« Le Miracle » présente un cas classique de conscience. La petite héroïne de Samson voudrait se décharger de ses responsabilités morales en cachant ses pouvoirs surnaturels mais la misère humaine la convainc finalement d’accepter son rôle. Et pourtant, ce souci d’engagement lui coûtera la vie.
La nouvelle d’Alain Samson ne se distingue pas par son originalité et elle n’évite pas le mélo facile dans les dernières lignes. Le message est pour le moins appuyé.
Mais c’est surtout au plan de l’écriture que ce texte trahit le manque d’expérience de l’auteur. Il y a des maladresses de style, des non-sens et des invraisemblances. Par exemple, comment croire à la psychologie du personnage de Cathy ? Ses déchirements intérieurs ne sont pas ceux d’une enfant. Que comprendre de cette phrase : « … et les enfants étaient retournés sur les chemins de l’école, contents de quitter cette oisiveté propre à la fin du congé estival » ? Ailleurs, le service d’ambulance met vingt minutes à se rendre sur les lieux de l’accident.
De plus, la nouvelle se termine dans la confusion alors que l’auteur associe maladroitement des notions totalement étrangères l’une à l’autre comme le besoin de croire au miracle chez l’être humain, et particulièrement chez les malades, et le goût du sensationnalisme chez le public.
Si le début nous laissait croire à une histoire dans la veine de L’Enfant du cinquième nord de Pierre Billon, la suite nous réserve de bien mauvaises surprises. Vraiment, il aurait fallu un miracle pour sauver cette nouvelle sans intérêt et mal écrite. [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 187.