À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Alors qu’il participe à une croisade contre les Musulmans, le chevalier Robert de Gosselingue meurt au cours d’un combat en Terre sainte. En route vers le paradis, son âme croise un « chérubin aux ailes d’or » qui descend vers la terre. C’est son fils nouveau-né.
Commentaires
« La Mort du Croisé » est un exemple de sujet religieux destiné à illustrer le salut de l’âme du bon chrétien et à fortifier sa foi dans la vie éternelle. Le récit ne remet jamais en question la cause dans laquelle s’est engagé Robert de Gosselingue, ne serait-ce qu’une fraction de seconde.
Les premières lignes nous plongent dans un monde digne du Trône de fer : « C’était en ce temps lointain, très lointain, où des chevaliers tout bardés de fer se hachaient menus comme chair à pâté, se pourfendaient avec des rapières larges comme des portes de tourelles… ». Le récit se déroule en l’an 1248. Curieuse idée de proposer un tel texte à des lecteurs et lectrices d’un almanach populaire qui ont sans doute bien d’autres préoccupations que le destin d’un Croisé au Moyen Âge. Entendons-nous : il n’y a pas de mauvais sujet, il n’y a que de mauvaises associations d’idées. La rencontre de l’âme du chevalier défunt avec celle de son fils qui vient de naître est tout simplement risible et ridicule.
Dommage que l’écriture de Rodolphe Girard, énergique, précise et de lecture agréable, se soit mise au service d’un tel prosélytisme chrétien. [CJ]