À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Un érudit, le professeur Duponcif, décède de manière tragique dans sa villa, à quelques pas seulement de son adjointe dévouée. Le petit-fils de celui-ci, en qualité d’exécuteur testamentaire, tentera de comprendre le fruit de ses plus récentes découvertes et d’y mettre de l’ordre pour en faire bénéficier l’humanité. Or, un mal inexplicable règne sur la Villa Varnah, qui lui compliquera grandement la tâche.
Commentaires
Comme premier point d’intérêt, la thématique du travail intellectuel prime dans toute la nouvelle, qui s’étend sur une dizaine de pages. On y présente avec un brin d’humour noir l’incompréhension généralisée devant la passion du chercheur, et ce, d’une manière qui fera sans doute sourire les lecteurs de ces lignes : « Le plus perspicace et le plus gradé d’entre eux nota que pas une goutte de sang n’était venu maculer les notes et les papiers du savant, que la balle avait été tirée à bout portant et que la blessure était mortelle. […] Voyant que la victime, même morte, avait tout l’air d’un intellectuel, le chef de l’escouade considéra sans importance le contenu des dernières pages rédigées par le défunt. »
L’élément qui nous intriguait dans la portion narrative de la nouvelle deviendra cependant son talon d’Achille, un peu plus loin, tandis que nous seront rapportées par texte intercalé, et sur près de six pages (représentant donc une grande partie de la nouvelle), les notes du défunt, effectivement de plus en plus incompréhensibles d’une ligne à l’autre, à propos de voyages dans l’espace, dans le temps, compliqués encore par d’autres variables philosophiques ou ésotériques. Un lecteur alerte et motivé finit par y perdre un peu de sa flamme au bout d’un certain temps, malgré quelques indices déchiffrables qui permettent d’anticiper partiellement la suite.
Le style d’écriture est quant à lui très agréable et maîtrisé. Mais la légère déception causée par les longueurs de cette nouvelle et un certain manque d’originalité de sa structure en forme de boucle (puisque le petit-fils sera atteint du même mal que son grand-père et finira exactement comme lui) sont à notre sens difficiles à rattraper. [MEL]
- Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 94-95.