Ne lisez pas cette histoire

Catherine, qui adore les histoires d’horreur, achète et lit un livre intitulé « Ne lisez pas cette histoire ». Dès le début de sa lecture, des événements étranges se produisent. Lors de la poursuite de sa lecture, elle retrouve ce qu’elle croit avoir vécu et a maintenant l’impression que le livre parle d’elle. Son conjoint, Jean, tente de la raisonner, mais Catherine est de plus en plus envahie par ce livre, personnifié par un messager. Jean, inquiet, trouve un autre exemplaire du livre et commence à comprendre les inquiétudes de sa conjointe. Il tentera de la sauver du messager de la mort…

Cette nouvelle regorge de clichés, ce qui est volontaire, puisque Catherine adore les clichés ; elle le dit clairement à son conjoint dès les premières lignes du texte. Toutefois, à moins que le lecteur de cette nouvelle soit, lui aussi, amateur de clichés, il risque fort de s’ennuyer. Le récit propose deux fins : l’une où Jean, comprenant finalement ce qui se passe, réussit à sauver Catherine ; l’autre où Jean arrive trop tard et où Catherine disparaît pour faire partie intégrante du livre. Toutefois, le tout est maladroitement exécuté et aucune surprise ne surgit de ce double dénouement.

Ce texte semble être le premier et le seul qu’ait publié Sylviane Thibault. C’est un effort honnête, mais qui ne réussit pas à créer les effets escomptés. [LA]

• Source : L'ASFFQ 1994, Alire, p. 173.