À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Une ville quelconque. La mort frappe régulièrement mais il n'y a rien de plus naturel à ce qu'elle vienne chercher les vieux. Puis, les enfants se mettent à éclater comme des bombes. Un jour, la ville s'enfonce dans la terre et il ne reste plus qu'une cicatrice grise à la surface.
Commentaires
Ce thème de la nature qui se révolte contre les réalisations matérielles de l'homme est particulièrement récurrent dans la production de 1985. On le retrouve dans les recueils de Pierre Goulet et Bernard Noël. Il ne s'agit pas ici d'une leçon d'humilité comme chez le premier, ni d'une condamnation de l'urbanisation et de la transformation de l'environnement naturel comme chez le second.
Dans « Le Nombril de la terre », les événements se présentent comme une chose inévitable sans qu'ils aient nécessairement une signification.
Ces phénomènes de la nature m'ont toujours laissé perplexe. Je le suis donc doublement, ce qui ne m'empêche pas de penser que toutes ces morts ne sont qu'une mise en scène pour préparer l'image finale : une cicatrice qui ressemble à un anus mais qu'on appelle, par égard, le nombril de la terre.
On reconnaît l'ironie de l'auteur, présente dans tout le recueil, qui s'en prend ici au souci de la respectabilité. [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1985, Le Passeur, p. 53.