À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Les nouveaux saints sont les appelés. Ceux qui entendent cet appel (dont la source n’est pas précisée) se retrouvent tous dans un champ, s’y couchent pendant quarante-huit heures. Des phénomènes étranges se produisent alors : lévitation, sons forts suivis d’un silence. Les corps des nouveaux saints s’embrasent ensuite, décollent comme des fusées avant d’exploser comme des feux d’artifice. La poussière lumineuse qui retombe est une source de miracles.
Commentaires
Cette très courte nouvelle (une seule page) rappelle beaucoup, par son ton ironique, la série de capsules « Conquêtes et autres catastrophes » du même auteur, cette fois parue dans Solaris 113. À cette différence notable : cette micro-nouvelle tient toutefois davantage de la fable merveilleuse qu’autre chose. En effet, l’ensemble converge vers la chute en forme de morale, comme l’aurait fait un Voltaire, par exemple : « Les vrais saints sont ceux qui donnent et non ceux qui se contentent de partir. »
Tellement, qu’on en vient presque à se demander si Lamontagne n’avait pas d’abord songé à cette maxime avant d’écrire son récit, question de donner une substance à cette dernière… et de la faire incidemment publier. Il est vrai que cette phrase, sentencieuse à souhait, donne à réfléchir ; on peut ainsi fort bien y déceler une certaine critique de la religion. D’ailleurs, il est important de noter que cette fable, par son ton autant que son propos, s’insère parfaitement dans ce numéro spécial de Solaris dédié justement à la religion. [MRG]
- Source : L'ASFFQ 1996, Alire, p. 115.