À propos de cette édition

Éditeur
Ashem Fictions / Le Fil des mots
Titre et numéro de la collection
L'Angle ouvert
Genre
Fantastique
Sous-genre
Vampire
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Sang froid
Pagination
8-15
Lieu
Saint-Hyacinthe
Année de parution
1995
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Christian interview un vampire, le plus grand écrivain du monde. Il affirme que ce que contient le premier livre d’Anne Rice est assez véridique, mais que le reste de sa série contient de plus en plus de fiction. Il souligne que les vampires ne survivent pas grâce au sang, mais plutôt grâce à l’esprit contenu dans le sang. Néanmoins, le sang, que le vampire boit par plaisir, lui permet de reproduire les caractéristiques physiques de la victime, lui permettant d’écrire des centaines de livres par année sous différents visages.

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Commentaires

Hugues Morin fait ici un pastiche assez réussi du roman Entretien avec un vampire d’Anne Rice. La description de certaines actions et, surtout, le style de l’écriture rappellent l’œuvre adaptée au grand écran en 1994. D’ailleurs, il y a fort à parier que le nom de l’intervieweur est un clin d’œil à ce film.

Toutefois, même si le pastiche est bien mené, on ne peut pas en dire autant de l’histoire qui est racontée. L’idée que le vampire se nourrit de l’esprit de ses victimes n’est pas nouvelle. Le fait qu’il continue néanmoins de consommer du sang par plaisir (il rappelle que l’humain mange bien du gâteau au chocolat, même si celui-ci ne lui apporte rien de nutritif) est amusant tandis que la fonction utilitaire du sang, qui permet de s’approprier le physique des victimes, est intéressante, bien que mal exploitée. En effet, tout comme le pense Christian, il est difficile de croire que tous les écrivains de tous les temps (ou à peu près) seraient en réalité des vampires. Mais la nouvelle de Morin est aussi une réflexion sur la pratique de l’écrivain qui s’inspire de son entourage et, bien souvent, vampirise métaphoriquement ses proches.

Finalement, l’exercice de style est efficace, mais l’histoire, d’abord prometteuse, pousse un peu trop loin, ce qui risque d’entraîner un manque d’intérêt de la part du lecteur. [LA]

  • Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 140-141.