À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
L’auteur inscrit dans son carnet de notes l’état de ses recherches bibliographiques au sujet d’un certain « Enoch », de son vrai nom Herménégilde Foucault, qui aurait publié il y a un siècle dans L’Éveil, un journal de Sherbrooke. Parti consulter des archives à Sherbrooke, il somnole dans l’autobus. Il entend un étrange dialogue derrière lui, au sujet d’une créature de la mythologie populaire québécoise. Arrivé à Sherbrooke, il apprend qu’Enoch et le journal L’Éveil n’ont jamais existé… Le narrateur reprend conscience dans un parc, sous l’œil de sa fiancée. Il se rappelle soudain qu’il est Herménégilde Foucault, se réveillant d’un étrange rêve où il s’appelait Mario Rendace, chercheur vivant à la fin du XXe siècle.
Commentaires
On aime les mises en abyme et les canulars littéraires dans Épitaphe. L’année dernière, le même Mario Rendace tentait de nous faire croire qu’il avait déniché au cours de ses recherches un scénario de film écrit de la main de Lovecraft. « L’Œil de la lettre » joue un peu sur le même registre, épiçant le tout d’un certain brio formel avec sa structure en boucle et l’effet d’oscillation entre deux réalités. Parions que je n’ai pas saisi toutes les allusions – il y a même un rébus, ceux qui l’auront décrypté peuvent m’expliquer en écrivant à L’ASFFQ ! –, ce qui ne m’a pas empêché de trouver la performance amusante. Espérons tout de même que Mario Rendace, qui écrit plus que correctement, nous offrira un jour des fictions un peu plus étoffées et conséquentes que ce genre de plaisanteries littéraires. [JC]
- Source : L'ASFFQ 1998, Alire, p. 143.