À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Lors d’une excursion, Maxime, Jos et Pouce s’égarent. Pour éviter l’orage, ils se réfugient dans une maison abandonnée… pour constater très tôt qu’ils ne peuvent plus en sortir : les portes sont soudées et les fenêtres dures comme du roc. D’étranges et terrifiants phénomènes se manifestent, de la créature de la cheminée à la statue vivante en passant par les tables qui s’animent.
Pendant ce temps, la maison se modifie constamment, toujours plus grande, toujours plus neuve. Malgré l’horreur de la situation, les enfants gardent espoir que les secours arriveront bientôt. Mais l’esprit mauvais qui hante la maison les attaque bientôt dans leurs peurs les plus profondes. La confiance disparaît et la méfiance naît. Les secours arriveront-ils à temps, ou devront-ils succomber aux horreurs de la maison ? Finalement, Maxime comprend qu’ils ont affaire à une créature (extraterrestre ou surnaturelle) qui se nourrit de la peur de ses proies en les enveloppant d’illusions. Toute cette maison n’est qu’illusion. Il suffit de cesser de croire pour que la réalité réapparaisse. Quand les enfants trouvent le courage de cesser de croire, ils se retrouvent à l’extérieur et la créature se projette en direction du ciel tel un jet de vapeur mauve.
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Commentaires
J’ai bien aimé le dernier Maxime, huitième de la série. Les qualités des précédents volumes sont au rendez-vous, comme on s’y attendait, mais le thème de la maison hantée attire et repousse à la fois par son côté cliché. Qu’est-ce que l’auteur va réussir à sortir de ce truc éculé ? Disons tout de go que Denis Côté tire bien son épingle du jeu. Ses descriptions sont claires, surprenantes, efficaces. Les réactions des personnages crédibles et bien rendues. Le tout est écrit avec un naturel qui emporte immédiatement l’adhésion du lecteur.
On se demande bien, à un certain moment, si on n’en pas en train de sombrer dans la simple incohérence. Les situations se succèdent selon l’ordre du cauchemar. Malgré l’espèce de fascination qu’exerce l’histoire sur le lecteur, il ne peut s’empêcher de penser que l’auteur ne sait plus où il va. Erreur. Denis Côté sait toujours où il va.
Ce qu’il y a d’intéressant dans cette histoire de maison hantée, c’est précisément qu’elle n’est pas hantée. Plutôt que lieu classique des vieux contes victoriens, il s’agit d’une créature qui, le texte le laisse à penser, serait d’origine extraterrestre. Sommes-nous brusquement en SF ? On peut le dire. Ce que nous offre Denis Côté ici, c’est une version Twilight Zone d’un vieux thème fantastique qui a aussi connu une vie science-fictionnelle. Denis Côté ajoute avec succès sa variation à un thème bien défini.
J’ajouterai enfin que Les Otages de la terreur contient aussi une illustration simple et efficace du rapport entre la peur et le courage. Le courage n’est pas l’absence de peur mais le fait de pouvoir la surmonter. Une leçon que le jeune lecteur ne manquera pas de tirer.
Bref, un excellent livre pour les jeunes. Mais ils le savent sans doute déjà. [GS]
- Source : L'ASFFQ 1998, Alire, p. 64-65.
Références
- Fontaine, Catherine, Lurelu, vol. 21, n˚ 3, p. 31.